Le 14/04/2025

Le Stress : une maladie de société.

Nous sommes tous stressés qu'on le veuille ou non.

Alors pourquoi certain sont indemnes et d'autres sont rongés de l'intérieur par cet acide?

Avant tout, le stress présente deux facettes : il y a le "bon stress" et le "mauvais stress". Le premier est une réaction naturelle du corps pour mobiliser les énergies au maximum dans le but d'atteindre un objectif défini ou d'éviter une situation présentant un danger. C'est un stress qui active. Une décharge d'hormones androgènes ( adrénaline, noradrénaline,...) qui ont pour effet d'augmenter le débit énergétique dans le corps. 

Vous avez besoin de fuir un prédateur. C'est une question de survie. Le corps va mettre tout en œuvre pour optimiser le métabolisme et fuir ou faire face au danger. Ce stress ne dure pas. Il s'arrête rapidement une fois l'événement stressant neutralisé.

À l'inverse, il y a un type de stress qui perdure même quand il n'y a plus de présence de la source de stress. On parle de processus anxieux, de stress chronique. Ce stress est bien plus difficile à réguler et va avoir une incidence très perverse sur l'organisme. Il épuise les réserves vitales et conduit au burn-out. Les personnes qui subissent ce stress sont littéralement droguées au cortisol ( hormone androgène produite par les surrénales). Les reins vont donc être impactés et la personnes va très vite manquer d'énergie. S'installe alors un phénomène dépressif ou de procrastination qui est une réaction naturelle du corps. Faire baisser la pression et ralentir pour s'économiser.

La prise de conscience de ses processus est essentielle pour guérir de ce poison. Heureusement cela se soigne très bien. Cependant, il faut impérativement être aidé sur le plan psychologique et ne pas s'en remettre uniquement à une prise d'anxiolytiques qui ne font que masquer la réalité. Ces médicaments peuvent à leur tour devenir une drogue et le phénomène d'accoutumance en est très pervers. Il faut donc les considérer uniquement comme une béquille et non comme une solution en soi.

Alors pourquoi parler de maladie de société ?

Tout d'abord, notre système cérébral est extrêmement stimulé dans cette société où nous ne nous accordons plus le temps de retour à soi. Nous ne nous accordons pas non plus le temps du repos ou de la convalescence. Donc, on ne recharge pas bien les batteries. Nous sommes dans une société hyperactive et on nous donne en exemple celui qui est entré en religion avec son métier et qui le fait passer avant sa santé. 

Être bien adapté à une société malade n'est pas signe de bonne santé.

Un retour à une approche sociale plus saine induit un retour à des valeurs moins productivistes. Nous devrions avoir le temps de ne rien faire ( temps nécessaire pour un retour à soi et pour mûrir de nouveaux projets). Nous devrions aussi avoir le temps de refaire le plein après une maladie. On repart souvent malade au travail et ce déficit d'énergie induit souvent des rechutes ou un épuisement.